Tribune du groupe des élus comunistes/FASE et RGC/PG. 18 février 2014

Publié le par Dominique Attia, Stephan Beltran, Murielle Bensaï

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Une page se tourne …

Le mandat que vous nous aviez confié en mars 2008 est sur le point de s’achever. Tout au long des six années qui viennent de s’écouler, nous avons eu l’occasion de défendre nos convictions et l’intérêt général en nous appuyant sur nos rencontres avec vous et donc sur l’expertise citoyenne à laquelle nous portons une attention particulière.

Les débats ont été animés, clivants, âpres, parfois violents et à la limite de l’acceptable. Aujourd’hui, les plus virulents ne se privent pas d’alimenter le cirque politico-médiatique afin de faire parler d’eux. Pour cela ils n’hésitent pas à flirter avec le populisme le plus nauséabond.

Pour notre part, nous assumons d’avoir été au cœur du débat et d’avoir mené la confrontation - non pas personnelle mais politique - pour défendre ce qui méritait de l’être et dénoncer ce que nous pensions être des injustices ou des contre-vérités.

Certes le conseil municipal était composé dans sa totalité d’élus de gauche. Mais de quelle gauche parlons-nous ? Celle pour laquelle l’intérêt général demeure la principale préoccupation ou la gauche qui s’accommode de mesures gouvernementales qui conduisent à l’individualisme et au chacun pour soi ? De quelle gauche parlons-nous ? De la gauche qui se mobilise et qui résiste où de celle qui gère les miettes d’une crise d’un système désastreux, qui enrichit toujours les plus riches et appauvrit les plus pauvres. Oui nous sommes tous de gauche, mais il existe une différence de taille, entre cette gauche qui résiste et celle qui vote l’injuste réforme des retraites, biffant ainsi sans vergogne le texte issu du programme du Conseil National de la Résistance.

Pour nous, il est clair que la confrontation des idées est salvatrice pour la démocratie, et nous assumons les clivages, nous assumons cette diversité.

C’est d’ailleurs dans ce contexte que nous nous sommes parfois opposés avec force aux projets de la majorité municipale, parce qu’à notre sens, ces orientations allaient à l’encontre de la justice sociale : la fermeture du CMS voltaire et du centre de mammographie ; la décision de construire un parc aquatique démesuré en plein secteur des murs à pêches en détruisant le travail d’associations à caractère social présentes sur le terrain ; le total désintérêt pour les conseils de quartier au prétexte qu’ils représentaient « des contre pouvoirs malveillants », l’absence de volonté à développer une dynamique sur la démocratie locale, cette démocratie que le programme de l’équipe de Madame Voynet se targuait tant en 2008, de revivifier. Ou encore la défiance envers le personnel communal, le manque de considération qui lui a été porté tout au long de cette mandature ; les rythmes scolaires passés au forceps sans tenir compte du mal être ambiant de l’ensemble des équipes pédagogiques, qui au fil des non-remplacements voient de jour en jourles effectifs de leurs classes augmenter.

Certes, l’éducation est Nationale et non locale, mais une mobilisation de l’institution locale, son soutien peuvent parfois être un levier important pour obtenir de meilleures conditions d’enseignement.

 Et que dire du traitement exécrable réservé par la municipalité sortante à notre cinéma Le Méliès et à son personnel ?  S’il a heureusement soulevé la colère et l’indignation des Montreuillois, il a aussi engendré beaucoup de souffrance chez les salariés. La montagne qui accouche d’une souris tant les limites de l’outrecuidance ont été dépassées dans ce conflit.

Si une page s’est tournée en 2008 une autre page se tourne aujourd’hui. Nous pensons en effet qu’il est grand temps d’en finir avec ces guerres stériles d’égo contre égo, d’en finir avec les besoins de revanche des uns et le carriérisme des autres.  Il est temps de construire pour Montreuil un avenir qui mette les besoins des habitants et des salariés au cœur d’engagements solidement ancrés à gauche. Il est temps de retisser des liens de proximité entre élus et citoyens, afin que notre Ville retrouve espoir et solidarité.

Dominique ATTIA, Stephan BELTRAN, Murielle BENSAID, Danielle CREACHCADEC, Gaylord LE CHEQUER, Alexie LORCA, Juliette PRADOS, Jean-Jacques SEREY.

 

 

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