Interventions CM du 24/09/2010.

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Stephan Beltran

 

 

> Mes chers collègues, madame la Maire,

 

Tout d’abord mes chers collègues je voudrais vous dire  ma stupéfaction devant la formidable propension que vous mettez à donner le bâton pour vous faire taper, je ne sais pas ou vous situer désinvolture légèreté mais sur un sujet aussi

difficile il n’est pas possible de laisser la place à l’approximation au risque de voir s’engouffrer les relents xénophobes en germe dans notre société. J’ai longtemps hésité et pensé demander le report de l’évaluation, devant les violentes attaques que subissent ces populations  je vous demande que ce soir ne soit qu’un point d’étape pour nous permettre de travailler sur les résultats de l’évaluation, nous devons avoir un premier échange sur la « mous » pour que nos concitoyens ne restent plus dans le flou sur ce projet.

 

Nous sommes dans une période de notre histoire nationale, où les codes et les valeurs de notre République sont malmenés.

 

Malmenées parce qu’au fond cette politique nationale et européenne génère un nombre toujours plus grandissant d’injustices et laisse sur le bord du chemin de plus en plus de nos concitoyens. 

 

Le capitalisme porte en lui l’exclusion, l’exploitation la domination de l’homme par l’homme aussi surement, disait Jaurès, que la nuée porte l’orage. Et ceci est le cœur du problème.

 

Combattre le racisme la xénophobie sans combattre le système capitaliste n’est que pure illusion.

 

Quand on appauvrit, qu’on délite le système social, qu’on pousse dans la précarité, alors effectivement on a besoin de créer des boucs émissaires pour détourner des réalités sociales la population.

 

L’immigration et ses lois incessantes sur la résidence, les discours sur les sans-papier puis les français  à qui ont pourraient retirer la nationalité

 

Et dans le même temps, les Roms, danger suprême, porteur de toutes les problématiques et détenteur des malheurs de la nation.

 

Mais enfin pour qui nous prend ton ? Comment 15 000 individus présents sur le territoire national peuvent –ils engendrer autant de haine et de rancœur ? Ce qui me fait le plus mal en tant que citoyen c’est que cette politique voulu par le gouvernement, est dans la droite ligne de celle initié par le populiste démagogue Berlusconi et ses amis de la ligue du nord. Voila ce que devient la république française quand elle est au service des seuls marchés.

 

La politique de destruction de camp et d’expulsion de population, accompagnée de grands élans de propagande gouvernementale est d’une nocivité dont nous n’avons pas fini de voir les répercutions. En effet en inoculant dans la tête de nos concitoyens l’idée que l’autre… l’étranger est responsable du malaise actuel de la société,  des problèmes économicaux sociaux, chômage, violence dans les banlieues et du sentiment d’insécurité, cette idée là est un vieux réflexe européen.

 

La recherche du bouc émissaire et le racisme sont un  cocktail récurrent dans l’histoire de notre continent.

 

On commence par stigmatiser les pauvres, puis on arrive aux juifs, aux arabes, aux homosexuels, aux démunis, aux intellectuels, aux dissidents politiques et on réagi avec indifférence parce que la grande force du racisme c’est sa banalité. Le raciste n’est pas un monstre sorti de notre imaginaire c’est vous c’est moi, c’est le père de famille qui amène ses enfants à l’école ; c’est la brave dame qui pleine de bonnes intentions désire rééduquer ses pauvres gens. Voila pourquoi inoculer ce virus est d’une extrême dangerosité et les apprentis sorcier qu’ils ce nomment Besson, Hortefeux ou Sarkozy devront un jour répondre de leur politique xénophobe.

 

Ce rôle de bouc émissaire leur a été assigné tout au long des siècles en France et en Europe, Louis XIV qui les envois aux galères en juillet 1682 pour calmer les ardeurs frondeuses de sa noblesse. En Espagne, en 1794 une rafle générale pour asseoir l’hispanité en interdisant la culture gitane. En 1912  mise en place du carnet anthropométrique en France et entre 1910 et 1930 les états européens mettent en place un régime administratif d’exception fondé sur l’anthropométrie la photographie et la généalogie. On vie et on meurt sous l’œil de la gendarmerie et des préfectures. Faut-il rappeler qu’à  Auschwitz furent exterminés entre 500 000 et 700 000 tziganes et que le 6 avril 1940 en France soit un mois avant l’invasion des troupes allemandes, les familles enregistrées grâce au carnet anthropométrique sont assignées à résidence. Puis en octobre suite à une ordonnance allemande et le zèle de Vichy ils sont internés dans trente camps pour nomades.

 

Alors oui notre histoire commune est une vieille histoire, et oui le rôle de bouc émissaire ils l’ont endossé et l’endosse encore. Nous ne pouvons pas rester de simple spectateur de politique xénophobe. Notre devoir est d’agir auprès des populations pour pointer les dérives de cette politique ; d’exiger de l’Europe que des politiques efficaces de lutte contre les discriminations soient mises en œuvre dans les pays d’origine, que le gouvernement cesse l’arbitraire des expulsions et qu’il recherche au niveau de chaque région sans exclusion de territoire et de ville des solutions d’hébergement dignes avant l’entrée dans l’hiver.

 

Nous demandons la tenue de tables rondes au niveau de chaque région et la création d’une mission régionale de traitement socio-économique piloté par l’état et a laquelle serai associé les collectivités locales concernées et les associations qui agissent auprès des roms. C’est bien le droit commun qui doit s’appliquer à chaque citoyen.

 

La France n’a rien à gagner en trahissant elle-même aux yeux du monde ce qu’elle devrait être : le Pays des droits de l’homme et des lumières.

 

 

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Dominique Attia.

 

Signature d’une convention entre la ville de Montreuil et le Centre de Promotion du Livre de Jeunesse

 

La délibération présentée au conseil municipal du 24 septembre est une bonne chose puisqu’elle consolide la tenue du salon du Livre en 2010.

 

Néanmoins je suis très inquiète quant à la pérennisation  et au devenir de cette initiative originale qu'est la tenue du salon du livre.

 

La mobilisation de plus de 13 000 signatures recueillies à l’occasion du lancement de la pétition « Salon z ‘enfants » lancée par l’équipe du salon du Livre, les discussions, les débats, les pressions d'élus notamment les conseillers généraux communistes, ont permis le maintien de la subvention de fonctionnement pour cette année.

 

Mais qu’en sera t-il pour les années suivantes. C'est fragile, et le maintien de cette initiative dépend de choix politiques qui ne peuvent être faits au détriment d’actions culturelles emblématiques du département.

 

Il ne peut pas y avoir de double langage,

 

D’un côté dire que le CG assurera la continuité des actions qui ne seront pas strictement de sa compétence, et ensuite faire peser la menace de voir l’initiative du Salon du Livre disparaitre.

 

Oui il manque plusieurs millions que l’ETAT doit Conseil Général de Seine Saint-Denis. Bien sûr nous pensons qu’il faut continuer à faire pression pour que l’Etat paye ce qu’il doit.

 

Mais ça ne peut pas se faire sur le dos des habitants de ce département, déjà en but à des fins de mois plus que difficiles,  en  augmentant le tarif de la carte améthyste, en supprimant le remboursement à 50 % de la carte Imagine’R, en fragilisant cet événement culturel inventif et dynamique que représente le Salon du Livre.

La culture pour tous et partout, facteur d'épanouissement, d'ouverture, ne peut être réservée qu'à ceux qui en ont les moyens. Soyons vigilants et prêts à se mobiliser à nouveau, si le salon du livre est menacé.

 

 

 

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