Orientations budgétaires et Solidarité par Stephan Beltran

J’ai lu attentivement le document d’orientations budgétaires. J’ai assisté à deux réunions de quartier « c’est parti ».D’ailleurs la vraie question que nous devons nous poser :

« C’est parti ! D’accord mais vers où et vers quoi ?»

 

Parce qu’à la lecture et à l’écoute des propos tenus par la majorité, j’éprouve un sentiment diffus de mal être.

Je m’explique. Nous sommes face à un discours qui est porté par l’air du temps : restructurer le service public ; le rendre plus efficace ; améliorer son accès. D’accord, très bien, chiche ! Mais l’UMP dit la même chose. Et nous savons dans quel but : permettre de passer au privé ce qui est rentable et continuer ainsi à développer l’idée que le service public coûte trop cher ("si tu veux tuer ton chien, accuse le d’avoir la rage !").

 

Exemple local : le service de radiologie. Service qui fonctionne, rentable, et dont le matériel n’est pas obsolète ; un vrai service qui s’inscrit dans une démarche de solidarité et d’accès aux soins pour tous. En octobre, une initiative nationale pour sensibiliser les femmes à la lutte contre le cancer du sein. Aucune possibilité de prendre rendez-vous au centre de santé. Fin de la prestation et non renouvellement du poste.

 

Parution dans « Tous Montreuil » d'un petit encart sur le cancer du sein où le journal municipal donne les adresses de centres privés de radiologie mais omet de citer le centre de radiologie municipal. Admettons que ce soit un oubli. Réunion « c’est parti »; explication de la nouvelle municipalité de sa  volonté de restructurer l’offre de soins en s’appuyant sur les différentes institutions travaillant sur le territoire. Très bien rationalisons... Sauf qu’à l’hôpital intercommunal l’offre de radiologie est assurée par des vacations privées et la seule offre publique qui assure l’accès aux soin pour tous : travailleurs, chômeurs, sans papiers, cette offre est celle des centres de santé municipaux et  elle le risque de sa disparition est grand.

 

Une succession de phrases a attiré mon attention dans le chapitre solidarité du document d'orientations budgétaires :

 

"Redéfinir les domaines d’intervention respectifs des structures municipales et de l’offre associative en matière de maintien à domicile ou d’alphabétisation". Là encore grosse interrogation.

Pourquoi basculer l’aide à domicile au secteur associatif privé ? Alors que tout fonctionne bien au CCAS, qui assurait cette mission. Parce que ce secteur professionnel privé est porteur de tous les maux inhérents aux entreprises de services : flexibilité du travail, absence de droits syndicaux, non respect du code du travail, la solidarité doit passer aussi par ces salariés précarisés.

 

"Rationaliser les dépenses ordinaires au niveau des villes de gauche de taille comparable". La question que je me pose c’est de qu’elle gauche parle t’on ?

Celle qui capitule à Barcelone ou qui s’efface devant le traité de Lisbonne ; celle qui gère le FMI ou qui ne peux pas accueillir toute la misère du monde.De quelle gauche s’agit-il?


La notre de gauche, elle est populaire, tournée vers la conquête de nouveaux droits sociaux.

 

Dernier point : le Musée de l’histoire vivante qui devient un musée du mouvement ouvrier et syndical.

Le monde ouvrier, contrairement à ce que certains peuvent penser, est toujours vivant. D’ailleurs je vous engage à aller en ce moment devant les portes des usines Peugeot ou Renault pour discuter et échanger avec les ouvriers qui subissent de plein fouet la crise financière et vous pourrez constater que l’histoire vivante est toujours en marche.

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