Interventions CM du 6 mai.

Dominique Attia.

Un éco-quartier à Montreuil ?

Appellation à la mode, truc à bobos, ou  un type d’aménagement urbain qui « réduit l’impact écologique » et favorise la « mixité sociale ».

Pour mémoire, Les principes d’urbanisme qui ont dominé jusqu’aux années 80 reposaient sur la séparation des usages (le zoning, les dalles, etc.). Contrairement à une idée répandue, cet urbanisme n’est pas dense : la densité urbaine de La Courneuve est moins importante que celle du Bd Saint-Germain par exemple, mais en revanche très consommateur d’espace et impliquant des déplacements importants.

Cette séparation des usage a des aspects négatifs fortement ressentis par les habitants : l’empilement, le traitement impersonnel, le manque de repère dans l’espace.

Depuis quelques années, un nouveau concept apparait, celui des éco- quartiers.

Alors c'est quoi un éco-quartier :

Ils ont pour objectif de faire co-exister les différents modes d’occupation de la ville: habiter, travailler, étudier, consommer, faire ses courses, se cultiver et se divertir…et les modes de déplacement : à pied, en bus, en tram ou métro, en vélo, en voiture…

Délibération sur la vente de matériel de radiologie

LA SANTE N’A PAS DE PRIX

L’objet de la délibération présentée le 6 mai au conseil municipal rend définitif l’abandon pur et simple de la radiologie mammaire.

Cette décision prise unilatéralement ne correspond ni aux besoins de la population en matière d’offre de soins, ni aux engagements pris concernant la concertation avec les professionnels de santé et la population.

La délibération fait état d’une étude d’offre de soins sur le territoire. De quelle étude est-il question, quels en sont les résultats, qui n’ont visiblement été partagés avec personne (population, médecins …) ?

Maintenir la radiologie, c’est permettre aux populations fragiles d’y avoir accès. Parce que le rôle et les missions du service public de santé sont irremplaçables face à la meilleure offre de soins privée. Vous le savez, le CHI ne propose pas non plus cette prestation importante pour toutes les femmes : délibérément, vous renvoyez la population vers le secteur libéral dans le meilleur des cas. Pour la population la moins aisée, vous la laissez seule avec la maladie.

Vous vous êtes placés là en gestionnaire, tournant le dos aux engagements sociaux.

La possibilité d’aller dans un CMS ne relève pas que d’une simple prestation, mais c’est un réel accompagnement des patients. Parce qu’ils y trouvent de la confiance, parce qu’au-delà du simple acte médical c’est une cohérence de soins et de prise en charge mise à la disposition du patient qui peut faire appel à une diversité de praticiens pour être soigné.

Le développement de l’offre de soins dans le haut Montreuil ne peut valider l’abandon [d’une partie] de la radiologie.

Que la puissance publique soutienne et développe une offre de soins là où la médecine libérale ne s’y installe pas on ne peut qu’y être favorable mais pas au détriment de cette offre qui était dispensée jusque là.

Il existe forcément d’autres solutions. Et à l’appui de votre éditorial dans Tous Montreuil, c’est en y réfléchissant ensemble, avec la population, les médecins, les personnels des centres de santé, qu’une alternative peut être trouvée.

A ce sujet, les médecins des CMS vous ont adressé plusieurs courriers, ainsi qu’un projet pour l’avenir des CMS contenant de nombreuses pistes de réflexion intéressantes pour une médecine de proximité pour tous.

A ce jour, ces médecins n’ont eu de votre part et de la part de la municipalité qu’une fin de non-recevoir. C’est là encore une nouvelle preuve du décalage entre discours et actes.

Cela interroge vraiment sur votre réelle volonté de réfléchir et construire collectivement.

Nous avions déjà exprimé notre avis sur l’abandon progressif de la radiologie.

Je regrette Que vous persistiez dans cette voie.

Inutile de vous dire que nous voterons contre cette délibération.