Conseil Municipal du 30/04.Intervention de Stephan BELTRAN,relative à la maîtrise d'oeuvre urbaine et sociale (MOUS) pour les populations Rroms.

Il est temps de finaliser et de mettre en place la Maîtrise d’œuvre Urbaine et Sociale (MOUS) pour les Rroms qui résident sur notre ville.

Les élus communistes voteront pour la mise en place de cette MOUS et pour la convention avec l’association « Rue et Cité ».

Les raisons n’ont pas changé depuis le  conseil municipal de septembre 2008.

Il en va avec les Rroms comme avec les populations migrantes sans papier.

Il y va de notre devoir de solidarité, mais ce devoir n’exonère  pas les Rroms d’avoir aussi des devoirs :

- Maîtrise de la population sur les sites,

- Scolarisation des enfants,

-Insertion professionnelle,

- Cours d’alphabétisation pour les parents.

- Le respect des lieux et donc de ses voisins.

-Nécessité d’être acteur dans les démarches de prévention et de santé.

Tout cela est repris dans la MOUS mais demande suivi et professionnalisation de l’accompagnement. Nous ne pouvons plus simplement nous appuyer sur un comité Rrom qui se réunit de manière aléatoire.

Il est temps de mettre en place un accompagnement qui permet aux Rroms d’acquérir les codes de fonctionnement de notre société et de leur permettre de gagner en autonomie et en citoyenneté.

Il est aussi nécessaire d’aller dans les quartiers expliquer la démarche aux Montreuillois.

Il n’est pas satisfaisant de simplement dépeindre, comme j’ai pu l’entendre, de xénophobes nos concitoyens. Ne nous cachons  pas les problématiques que suscite la cohabitation.

Nous sommes satisfaits de la volonté municipale de privilégier plusieurs villages d’insertion sur l’ensemble de la ville. Il est toujours plus facile de travailler sur des petits groupes en termes d’accompagnement.

Il serait intéressant que la municipalité soit moteur d’une rencontre, débat, table ronde,  avec les différentes villes concernées, la Région, l’Etat, l’Europe. Parce qu’il est évident que l’action que nous menons n’est en réalité qu’une réponse locale et parcellaire.

Une réflexion incluant l’ensemble des territoires doit être menée pour
envisager des solutions permettant aux  familles Rroms de vivre dignement  dans
leurs pays d’origines,  s’ils le souhaitent.